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A cinq ans et demi, on peut tomber amoureux, craindre la mort, s’enthousiasmer au moindre événement banal, confondre le tragique et le comique, se faire embrasser sur la bouche par une petite fille et sur la joue par une prostituée… Venise intime est une histoire pour adultes racontée par un enfant de 5 ans et demi qui, à 60 ans, revoit la ville où il vécut en 1947 un long été de l’immédiat après-guerre.

Venise intime | Ivan Moscatelli

CHF29.00Prix
  • C’est une Venise sans touristes, sans boutiques de mode, sans échoppes luxueuses, sans carnaval, sans fards.
    Une Venise démaquillée qui se réveille après une longue nuit d’horreur, avec sa robe et ses dentelles froissées…
    Une Venise qui n’appartient qu’à ceux qui l’ont rencontrée en ce temps-là. Les officiers américains et anglais peuplaient alors l’Hôtel Danieli et le café Florian. Les prostituées faisaient les cent pas sous les arcades de la place Saint-Marc. Les magasins d’alimentation étaient presque vides. Les nombreux mendiants, souvent des mutilés de guerre, côtoyaient les voleurs à la tire bien plus discrets.
    Les bagarres entre soldats de l’armée alliée animaient les soirées que rythmait l’intervention, toujours tardive, de la police militaire. On écoutait les musiciens ambulants, on dansait dans les bals de quartier jusque tard dans la nuit pour oublier les peurs passées et la précarité du présent.
    Venise avait été épargnée par les bombardements massifs qui avaient ravagé ses alentours : Mestre, Porto Marghera, toutes les voies de communications qui reliaient la cité des Doges aux autres centres importants de la Vénétie. Mais Venise gardait des cicatrices douloureuses sur ses murs de briques rouges criblés de balles. Au pied de ces murs, des bouquets de fleurs perpétuaient le souvenir des exécutions sommaires de jeunes résistantes et de résistants par les sbires nazi-fascistes. Eloigné malgré lui de ses parents, un petit garçon rêveur vit dans un monde de femmes au sein du plus populaire des quartiers vénitiens de cette époque : Dorsoduro. Les hommes sont quasi absents, ils travaillent ailleurs ou se cachent pour survivre. Venise intime nous confirme que les enfants comprennent les « choses de la vie » à leur manière et bien mieux qu’on le pense…

    151 pages, 22,5 15,5 cm
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